Dans cet article, je vais vous présenter les trois outils principaux de lecture différée pour « busy readers ». Ces outils remettent en page des articles que nous souhaitons lire ou que nous souhaitons conserver. Pas de publicité, pas de liens polluants dans les sidebars, vous ne gardez que l’essentiel : juste le corps de la page, c'est-à-dire textes et images, éventuellement. Découvrez les points positifs et négatifs que j’ai pu relever au cours de mon observation.
Aussi connue sous son ancien nom « Read it Later », Pocket est une extension :
- gratuite (alors qu’elle était payante auparavant)
- applicable sur plusieurs navigateurs (Firefox et Google Chrome en font partie), mais aussi sur Smartphone (iOS, Android et Blackberry l’ont appliqué, tout comme le service de liseuse Kindle) afin de sauvegarder autant de pages Web que l’on souhaite.
Cela revient plus ou moins à enregistrer une page dans ses Favoris, sauf qu’une fois la page sauvegardée, Pocket la redimensionne à son propre format. De plus, il est possible d’appliquer un ou plusieurs tags à une page, pour la classer dans des listes d’articles du Web.
Pour l'utiliser, il suffit de créer un compte et vous retrouverez sur n’importe quel support tous vos articles sauvegardés.
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Homepage de l'application |
Avec Pocket, nous pouvons :
- modifier la police
- ouvrir la page dans sa version originale
- l’envoyer à un ami, la partager sur Twitter ou Facebook
- changer le background (light, dark ou sépia)
- ne voir que les pages sauvées contenant des images, du texte ou des vidéos (YouTube étant le site dont les pages sont les plus sauvegardées)
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Version originale |
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Version Pocket |
Ce qui me plaît tout particulièrement, par rapport aux deux autres applications qui suivent, c’est qu’une illustration accompagne chaque extrait d’article sur la page de présentation.
C’est une extension fonctionnelle, pratique, simple et efficace, aux couleurs pastels sans tomber dans le Pantone trop kawaï. Allez, 8/10 !
Son principal concurrent possède une interface d’accueil fonctionnelle et épurée, voire carrément aseptisée. Sur Instapaper, nous pouvons :
- classer un article dans « Unread ». Une fois consulté, vous aurez la possibilité de
- glisser l’article dans « Liked » et « Archive ». Pour l'utiliser, il suffit de
- se rendre sur le site de l'application, de
- se créer un compte, puis de
- glisser l’icône sur la barre de signets de notre navigateur
- lire un guide du « How to Save », au cas où nous soyons perdus dans ce dédale
A la lecture d’un article qui nous a plu, on clique sur l’icône et la page sera sauvegardée. L'application propose notamment une page présentant les articles les plus populaires sur Instapaper, classés par InstaRank.
Instapaper a été l’une des premières applications gratuites de lecture « offline » pour iPhone sur l’App Store en 2008. Depuis, l’appli est devenue payante sur iOS (donc iPhone, iTouch et iPad) pour 3,99$, ainsi que sur Android (2,99$). On peut également souscrire à un abonnement VIP à raison de 1$ par mois pour avoir accès à des paramètres avancés sur le Web et les applis. Sur un ordinateur, l'application est gratuite (pendant 2 mois) mais de nombreux utilisateurs achètent l’appli de façon à avoir accès à leur compte sur Smartphone (ce qui s’avère très pratique lors de trajets dans les transports en commun).
Une fois que vous avez créé un dossier (Actualités, Cuisine, High Tech), il faudra juste cliquer sur l’icône correspondant au dossier dans lequel vous souhaitez ranger votre article, qui se trouve dans la barre de Favs.
De plus, vous pouvez intégrer le signapplet « Instapaper Text » pour passer votre article/page en version texte, un peu comme avec un design de flux RSS, sans ajouter ledit article à une liste de lecture Instapaper.
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Version originale |
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Version Instapaper |
Très facile à maîtriser, je trouve cette application peut-être trop sobre, un tantinet trop classique. Du gris, du blanc, un peu de rouge pour trancher (mais qui dénote aussi légèrement car ça fait rouge hémoglobine ambiance Dexter). Pour le coup, je lui attribue un 6/10.
Bilan jusqu’à maintenant
Les deux applications sont :
- en anglais
- très faciles d’utilisation
- pratiques (un compte, plusieurs ordis)
C’est le dernier point qui fait la différence par rapport aux Favoris d’un navigateur. J’attribue quand même un +1 pour l’extension Pocket, plus esthétique avec son favicon qui devient rouge lorsque la page a été sauvegardée, plutôt que la tristounette et banale feuille blanche d’Instapaper dans la barre des Favs.
A eux vient s’ajouter le petit dernier, le nouveau chouchou des procrastinateurs de la lecture.
Voici la liste des avantages que j’ai décelés :
- on peut suivre des gens : Readability nous les suggère, ce qui intègre une dimension sociale à l’application dont sont dépourvus ses deux concurrents directs
- on peut recommander des articles
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Page de profil |
- on trouve une version spéciale pour Kindle (particularité non négligeable pour les utilisateurs de liseuses numériques)
- grâce à l’outil « Add via Email », on peut ajouter des articles à notre liste de lecture par e-mail, en copiant-collant jusqu’à 20 adresses URL que l’on souhaite sauvegarder, dans le corps d’un e-mail adressé à une adresse personnalisée (ici, l’adresse par défaut est helenemyclientisrich+galt@inbox.readability.com, mais il est possible de la modifier)
- « Guilt Purge » est un outil qui sert à « purger » les articles contenus dans notre liste de lecture, que l’on a pas eu le temps de lire au terme d’un délai que l’on a délimité. Ils seront alors transférés vers le dossier « Archive »
- l’outil « Data Export » s’utilisera pour exporter les recommandations que nous avons effectuées ainsi que notre liste de lecture
- son design est super agréable, certainement le mieux réussi de tous (+1 pour la version noire)
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Version originale |
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Version Readability |
Au niveau des inconvénients, je remarque que :
- il n’existe qu’une version en anglais
- il n’y a pas de raccourci pour sauvegarder une page, on doit aller sur le site de Readability et entrer l’URL de la page sur un format lisible par ordinateur
- les polices sélectionnées ne sont pas adaptées ou confortables pour de la lecture de longue durée. Ou peut-être mes yeux s’épuisent-ils rapidement, toujours est-il que je me délaisse plus rapidement la lecture sur cette application que sur Pocket, qui a opté pour des polices plus « commodes » et seyantes à mes globes oculaires
- on peut exporter, certes, mais sur Mac, ça plante un peu. On exporte en cliquant sur le bouton, on reçoit rapidement un mail avec un lien. En cliquant sur le lien, un téléchargement se met en route. Par contre quand on veut l’ouvrir, c’est l’outil TextEdit de Macintosh qui se lance et on se retrouve à devoir déchiffrer ce qui s’apparente à du code HTML peu digeste et dont on ne sait pas quoi faire.
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"bookmarks": [
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"article__excerpt": "Poster à foison, partager des liens, publier des photos, ça alimente une page Google+. Et désormais, une application nous permet de mesurer l'impact de nos activités ! L'animation…",
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Conclusion : beaucoup (trop ?) de fonctionnalités. A mon avis, Readability en a oublié le cœur du sujet en se perdant dans de nombreux gadgets périphériques car à en voir les polices qui abîment les yeux au bout de 2 minutes de lecture, l’accent n’a pas tant été porté sur les articles à sauvegarder, mais davantage sur le graphisme et les accessoires. Pour moi, il vaut un 7/10.