Etre concepteur rédacteur, cela demande évidemment de ne pas être trop mauvais en orthographe (mais qui se vanterait d'un zéro faute à part peut-être le Père Fouras ?) et donc de bien écrire et surtout relire "au doigt" chacun de ses textes, cela demande de faire des phrases longues, ou courtes, selon ce qu'exige le contexte ou le support (là je me fais plaisir, je tartine sur plein de lignes et toujours pas un "point" !), cela demande d'avoir des idées, bien sûr, et de parvenir à les vendre à des agences qui auront les leurs (souvent excellentes en plus !) ou à des clients qui savent ce qu'ils veulent, et bien sûr, cela demande de parvenir à s'adapter à toutes les situations, devenir le client, comprendre ses attentes, ses consommateurs, ce qu'ils veulent lire ou entendre, connaître parfaitement le sujet dont on parle.
Philippe, un de mes clients dont je reparlerai plus tard, m'a amusé en comparant les concepteurs rédacteurs à la Sainte Vierge, ou pour reprendre ses termes précis : "Nico, t'es un peu la Vierge Marie, toi ! Tu peux accoucher d'un texte sur n'importe quel sujet sans avoir jamais goûté au produit !"
La métaphore, totalement chic et distinguée, est plutôt bien trouvée ! Pendant un moment, et si la religion n'avait pas été un sujet à polémique systématique, j'ai même hésité à reprendre le concept et à me présenter sur mon site avec une longue toge bleue sur le sommet du crâne. Une belle photo. Demandez-moi le lien pour la télécharger, elle reste cachée...
En tous cas, Philippe a raison. Etre concepteur-rédacteur, c'est surtout ça, loin devant les fautes d'ortho et la grammaire à la Grevisse : la capacité à s'accaparer un produit ou un secteur d'activité et à s'en imprégner comme si on en vivait depuis toujours.
Voici sans doute LA raison pour laquelle j'ai choisi ce métier, un métier riche, varié, où chaque mission est comme un nouveau début.