mercredi 30 avril 2014

Phishing Gmail : ou comment se faire voler son compte Gmail en 2 clics

Très bel tentative de Phishing reçu à l'instant sur mon mail.

Voici en quelques mots un "comment ne pas vous faire pirater votre compte Gmail". A lire avant de vous faire avoir, de préférence...

Un mail intitulé :

"Un tiers a récemment utilisé votre mot de passe pour se connecter à votre compte à partir d'un lieu inhabituel."

est envoyé depuis une adresse censée créer le doute "assistance-googlemail@mailgo.networkshosting.com".

Son contenu : 
"Nous avons bloqué la tentative de connexion dans l'éventualité où il s'agirait d'un pirate informatique essayant d'accéder à votre compte. Si vous n'avez pas effectué cette tentative de connexion, cela signifie peut-être qu'un tiers essaie d'accéder à votre compte. Nous vous conseillons de  Cliquer ici pour vous reconnecter."
Accompagné d'un lien vers un site magique : http://gmai2014.webs.com/

Bien sûr : ne cliquez pas ! Ou cliquez, mais ne remplissez pas les champs proposés...


Une fois n'est pas coutume, nous avons affaire à un exercice de Phishing, une technique utilisée par certains pirates peu scrupuleux pour récupérer vos identifiant et mot de passe de connexion sans (trop) d'efforts.

Ignorez donc simplement cet email et n'oubliez pas que Gmail et la plupart des services professionnels dignes de ce nom ne demandent pratiquement jamais de confirmer vos mots de passe de connexion.
Soyez aussi un peu observateur. Sous cet habillage qui frôle la charte Google, on voit quand même que nous ne sommes pas sur le site officiel de messagerie.

Enfin, vérifiez l'adresse du site sur lequel vous vous trouvez : http://gmai2014.webs.com/ A nouveau, on sent bien la tentative de ressemblance, mais en y regardant de plus près, nous ne sommes pas sur http://gmail.com.

A bientôt !

lundi 3 février 2014

Publicité de Coca-Cola déguisée par Minute Buzz

On ne rigole pas avec le viral !


MinuteBuzz, vous l'aurez compris, est le site par excellence du marketing viral, appelé plus communément « buzz ». Il se définit comme «  un site média indépendant et sans complexe ». Son crédo : le divertissement. En effet, Minute Buzz n'est pas à proprement parler un site d'information, mais plutôt un pot pourri de sujets d'actualité divers et variés, tantôt fun, tantôt barrés, tantôt touchants.

Gifs animés ou vidéos sont répertoriés dans différentes rubriques, telles que LOL, CUTE, WTF, OMG, HOT et j'en passe ! Sa recette : surfer sur les nouvelles tendances du Web en attirant des lecteurs lassés de l'actualité, recherchant des informations plus légères qu'ils partageront volontiers avec leurs amis et dont ils discuteront autour d'un café entre collègues. Qui n'a jamais dit : «T'as pas vu la vidéo du chat qui twerke ?! Je te l'envoie par mail ! » (hein ? Qui ne l'a jamais dit ?)

Un buzz positivo-négatif

Le synopsis : Maxime Barbier, co-fondateur de Minute Buzz, poste une vidéo trop cuuute intitulée : « Par amour, il fait 8 500 kilomètres pour passer 48 heures avec sa petite amie ».


Sa copine est au Mexique à Cancún, alors que lui est en France. 2 min 55 de film où on le suit dans son périple, le départ en voiture, l'avion, l'arrivée au Mexique, le moment où il rejoint enfin sa copine, les images de leurs retrouvailles, s'enlaçant amoureusement dans des paysages de carte postale. La cerise sur le gâteau : c'est la veille de Noël ! On ne peut que craquer devant la magnifique histoire digne d'une romance best seller, ou des meilleurs scénarios hollywoodiens.

100 000 vues en une poignée d'heures, et 28 700 partages à compter d'aujourd'hui. Minute Buzz n'en n'attendait pas moins pour cette vidéo qui annonçait un fort potentiel viral.

Public convaincu, gros buzz, alors quel est le problème ?

Tout d'abord, le site média, qui est avant tout relayeur, produit lui-même du contenu. C'est inhabituel et audacieux, mais après tout pourquoi pas !

A la fin de la vidéo, on a une sorte de ressenti un peu bizarre … Le hashtag #DRDC avec le slogan « Des raisons d'y croire » apparaît au début et à la fin de la vidéo. Et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir qu'en fait, ce hashtag et ce slogan correspondent à la nouvelle campagne de pub de Coca-Cola !
On comprend assez vite que l'on a été floués, et que la petite vidéo distrayante s'avère être une publicité cachée pour Coca-Cola. Quelle imposture !

« Ouvrez du bonheur », c'est le slogan du géant du soda : il promet de nous offrir de la happiness, et c'est le but initial de cette vidéo : du rêve et de l'évasion. Mais alors, pourquoi ne pas stipuler dès le début que la vidéo dessert le fabricant de soda ?
Pour faire le buzz, évidemment ! Les histoires vraies, c'est ça qui nous touche, et plus ça like, plus ça partage, plus ça commente, plus c'est viral ! Mais les internautes ne sont pas dupes et le buzz se transforme vite en bad buzz avec des réactions violentes sur la toile. Coup de pub raté, Minute Buzz est pris au piège...

Autre erreur, la vidéo est un plagiat parfait de la vidéo de Casey Neistat () qui avait fait le buzz en 2012. 

Casey Neistat s'indigne qu'on lui vole son idée qui était surtout spontanée et créative, et dit en parlant de Maxime Barbier qu' « il devrait avoir honte. » 

Coup dur pour Minute Buzz : une communication de crise s'impose

Certes, Minute Buzz a fait une erreur, mais qui n'en fait jamais ? Ce qui nous intéresse, c'est d'analyser le phénomène viral. Comment réagir face à un bad buzz ? Quelle communication adopter ?

Rien ne sert de courir il faut partir à point !
Il faut prendre le temps pour la discussion, règle numéro 1 : rester zen, expliquer la démarche auprès des haters, le but est de montrer que l'entreprise est réglo, et être le plus transparent possible, calmer le jeu.
Puis, il faut à tout prix éviter l'effet Streisand, c'est à dire vouloir atténuer la catastrophe en supprimant les commentaires désobligeants, ce qui déclencherait le résultat inverse. Par conséquent, Minute Buzz n'a qu'une solution : assumer. En effet, faute avouée est à moitié pardonnée et un demi pardon de la part d'un public aussi critique est déjà un pas vers la rédemption ! De plus il faut rendre publique son erreur, publier des excuses, et remercier ses lecteurs sans qui Minute Buzz n'existerait pas.

Conclusion : le Web est un média à part entière qu'il ne faut pas négliger et dont on doit mesurer les répercussions !


Article rédigé par Julie Palma




mardi 21 janvier 2014

Pocket, Instapaper ou Readability ? Applications de lecture différée

Dans cet article, je vais vous présenter les trois outils principaux de lecture différée pour « busy readers ». Ces outils remettent en page des articles que nous souhaitons lire ou que nous souhaitons conserver. Pas de publicité, pas de liens polluants dans les sidebars, vous ne gardez que l’essentiel : juste le corps de la page, c'est-à-dire textes et images, éventuellement. Découvrez les points positifs et négatifs que j’ai pu relever au cours de mon observation.

Pocket


Aussi connue sous son ancien nom « Read it Later », Pocket est une extension :
  • gratuite (alors qu’elle était payante auparavant)
  • applicable sur plusieurs navigateurs (Firefox et Google Chrome en font partie), mais aussi sur Smartphone (iOS, Android et Blackberry l’ont appliqué, tout comme le service de liseuse Kindle) afin de sauvegarder autant de pages Web que l’on souhaite. 
Cela revient plus ou moins à enregistrer une page dans ses Favoris, sauf qu’une fois la page sauvegardée, Pocket la redimensionne à son propre format. De plus, il est possible d’appliquer un ou plusieurs tags à une page, pour la classer dans des listes d’articles du Web.
Pour l'utiliser, il suffit de créer un compte et vous retrouverez sur n’importe quel support tous vos articles sauvegardés.



Homepage de l'application

Avec Pocket, nous pouvons :
  • modifier la police
  • ouvrir la page dans sa version originale
  • l’envoyer à un ami, la partager sur Twitter ou Facebook
  • changer le background (light, dark ou sépia)
  • ne voir que les pages sauvées contenant des images, du texte ou des vidéos (YouTube étant le site dont les pages sont les plus sauvegardées)


Version originale 
Version Pocket

Ce qui me plaît tout particulièrement, par rapport aux deux autres applications qui suivent, c’est qu’une illustration accompagne chaque extrait d’article sur la page de présentation. 
C’est une extension fonctionnelle, pratique, simple et efficace, aux couleurs pastels sans tomber dans le Pantone trop kawaï. Allez, 8/10 !


Instapaper



Son principal concurrent possède une interface d’accueil fonctionnelle et épurée, voire carrément aseptisée. Sur Instapaper, nous pouvons :
  • classer un article dans « Unread ». Une fois consulté, vous aurez la possibilité de 
  • glisser l’article dans « Liked » et « Archive ». Pour l'utiliser, il suffit de 
  • se rendre sur le site de l'application, de 
  • se créer un compte, puis de 
  • glisser l’icône sur la barre de signets de notre navigateur
  • lire un guide du « How to Save », au cas où nous soyons perdus dans ce dédale


















A la lecture d’un article qui nous a plu, on clique sur l’icône et la page sera sauvegardée. L'application propose notamment une page présentant les articles les plus populaires sur Instapaper, classés par InstaRank.
Instapaper a été l’une des premières applications gratuites de lecture « offline » pour iPhone sur l’App Store en 2008. Depuis, l’appli est devenue payante sur iOS (donc iPhone, iTouch et iPad) pour 3,99$, ainsi que sur Android (2,99$). On peut également souscrire à un abonnement VIP à raison de 1$ par mois pour avoir accès à des paramètres avancés sur le Web et les applis. Sur un ordinateur, l'application est gratuite (pendant 2 mois) mais de nombreux utilisateurs achètent l’appli de façon à avoir accès à leur compte sur Smartphone (ce qui s’avère très pratique lors de trajets dans les transports en commun).
Une fois que vous avez créé un dossier (Actualités, Cuisine, High Tech), il faudra juste cliquer sur l’icône correspondant au dossier dans lequel vous souhaitez ranger votre article, qui se trouve dans la barre de Favs.
De plus, vous pouvez intégrer le signapplet « Instapaper Text » pour passer votre article/page en version texte, un peu comme avec un design de flux RSS, sans ajouter ledit article à une liste de lecture Instapaper.



Version originale

Version Instapaper


























Très facile à maîtriser, je trouve cette application peut-être trop sobre, un tantinet trop classique. Du gris, du blanc, un peu de rouge pour trancher (mais qui dénote aussi légèrement car ça fait rouge hémoglobine ambiance Dexter). Pour le coup, je lui attribue un 6/10.


Bilan jusqu’à maintenant
Les deux applications sont :
  • en anglais 
  • très faciles d’utilisation 
  • pratiques (un compte, plusieurs ordis)
C’est le dernier point qui fait la différence par rapport aux Favoris d’un navigateur. J’attribue quand même un +1 pour l’extension Pocket, plus esthétique avec son favicon qui devient rouge lorsque la page a été sauvegardée, plutôt que la tristounette et banale feuille blanche d’Instapaper dans la barre des Favs.

Readability


A eux vient s’ajouter le petit dernier, le nouveau chouchou des procrastinateurs de la lecture.

Voici la liste des avantages que j’ai décelés :
  • on peut suivre des gens : Readability nous les suggère, ce qui intègre une dimension sociale à l’application dont sont dépourvus ses deux concurrents directs
  • on peut recommander des articles


Page de profil
  • on trouve une version spéciale pour Kindle (particularité non négligeable pour les utilisateurs de liseuses numériques)
  • grâce à l’outil « Add via Email », on peut ajouter des articles à notre liste de lecture par e-mail, en copiant-collant jusqu’à 20 adresses URL que l’on souhaite sauvegarder, dans le corps d’un e-mail adressé à une adresse personnalisée (ici, l’adresse par défaut est helenemyclientisrich+galt@inbox.readability.com, mais il est possible de la modifier)





  • « Guilt Purge » est un outil qui sert à « purger » les articles contenus dans notre liste de lecture, que l’on a pas eu le temps de lire au terme d’un délai que l’on a délimité. Ils seront alors transférés vers le dossier « Archive »



  • l’outil « Data Export » s’utilisera pour exporter les recommandations que nous avons effectuées ainsi que notre liste de lecture



  • son design est super agréable, certainement le mieux réussi de tous (+1 pour la version noire)


Version originale
Version Readability 

Au niveau des inconvénients, je remarque que :
  • il n’existe qu’une version en anglais
  • il n’y a pas de raccourci pour sauvegarder une page, on doit aller sur le site de Readability et entrer l’URL de la page sur un format lisible par ordinateur
  • les polices sélectionnées ne sont pas adaptées ou confortables pour de la lecture de longue durée. Ou peut-être mes yeux s’épuisent-ils rapidement, toujours est-il que je me délaisse plus rapidement la lecture sur cette application que sur Pocket, qui a opté pour des polices plus « commodes » et seyantes à mes globes oculaires
  • on peut exporter, certes, mais sur Mac, ça plante un peu. On exporte en cliquant sur le bouton, on reçoit rapidement un mail avec un lien. En cliquant sur le lien, un téléchargement se met en route. Par contre quand on veut l’ouvrir, c’est l’outil TextEdit de Macintosh qui se lance et on se retrouve à devoir déchiffrer ce qui s’apparente à du code HTML peu digeste et dont on ne sait pas quoi faire.
{
    "bookmarks": [
        {
            "article__excerpt": "Poster à foison, partager des liens, publier des photos, ça alimente une page Google+. Et désormais, une application nous permet de mesurer l'impact de nos activités ! L'animation…",
            "favorite": false,
            "date_archived": null,
            "article__url": "http://myclientisrich-leblog.com/2013/12/all-my-loutil-statistiques-pages-google/",
            "date_added": "2014-01-07T09:05:12",
            "date_favorited": null,
            "article__title": "All My Plus, l\u2019outil de statistiques de Google+",
            "archive": false
        }

Conclusion : beaucoup (trop ?) de fonctionnalités. A mon avis, Readability en a oublié le cœur du sujet en se perdant dans de nombreux gadgets périphériques car à en voir les polices qui abîment les yeux au bout de 2 minutes de lecture, l’accent n’a pas tant été porté sur les articles à sauvegarder, mais davantage sur le graphisme et les accessoires. Pour moi, il vaut un 7/10.


Le grand gagnant est donc Pocket ! 
Maintenant, tous à vos journaux papier




vendredi 6 décembre 2013

Présentation de la galerie Ritsch Fisch à Strasbourg


Souvent évoquée lors des discussions ayant trait à l'art en Alsace, la galerie Ritsch Fisch fait figure de lieu emblématique de la culture artistique sur la ville de Strasbourg. Elle présente de nombreuses œuvres dans le domaine de l'Art Brut (également connu sous le nom original d'Outsider Art) sous différentes formes (peinture, sculpture, gravure ...).
Son propriétaire vient aujourd’hui à notre rencontre à travers cette interview improvisée.
Pouvez-vous vous présenter, ainsi que votre activité ?
Créée en 1996, la galerie s'est immédiatement centrée sur l'art brut historique ainsi que l'outsider art.
Elle a été la première en France à présenter l'art brut américain ainsi que l'artiste Carlo Zinelli, dont elle a financé, avec la famille de l'artiste, le catalogue raisonné.
Collectionneur depuis l'âge de 16 ans, j'ai appliqué à ma quête de l’œuvre rare, la même rigueur et exigence que j'avais à mes tous débuts.

Vous êtes basé à Strasbourg, mais votre rayonnement dans le domaine de l'Art Brut est mondial ! Accueillez-vous régulièrement des amateurs et experts étrangers ?

Bien que située en Région, la galerie rayonne bien au-delà de nos frontières. Je dirais que les passionnés ou amateurs éclairés ne connaissent de toutes façons pas de frontières. Les collectionneurs se déplacent, tout comme nous allons à leur rencontre, en participant à des foires importantes en Europe comme la OAF à Paris, Slick Brussels, Art Paris ou encore Art Karlsruhe.

Quel est le retour du public face à votre activité au cours de vos foires et expositions ?

A chaque foire, nous sommes un peu attendus car nous essayons toujours d'étonner notre clientèle en présentant des pièces qu'ils ne connaissaient pas.

Tableau Hervé Bohnert par Galerie Ritsch Fisch.




Sur quels salons et événements pourrons-nous vous retrouver pendant les prochains mois ?

La galerie sort à peine de la foire St-Art de Strasbourg. Au printemps nous serons à nouveau à Art Karlsruhe et Art Paris Art Fair au Grand Palais.ainsi qu'à Slick Brussels.
Nous sommes parti prenante à l'exposition "Hémispheres Voodous" à Strasbourg en janvier à la galerie et, en février une exposition Germain Roesz, en avril -mai un ensemble rare d’œuvres de la période dite "Belleville " de Michel Nedjar (dessins,papiers mâchés, et poupées).

Avez-vous un meilleur souvenir d'exposition, ou une anecdote inattendue de foire ?

La première fois où j'ai été accepté comme exposant à La FIAC, mon stand se trouvait au bout du monde près des toilettes. Par chance, beaucoup de personnes se sont décidées à faire des "pauses" ! Et j'ai fait une excellente foire pour la première foire de la galerie.

Quels sont vos projets pour le développement de la galerie ?

Nous continuons à chercher l’œuvre rare, et envisageons de nous exporter vers l'Asie.
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